Qu’est-ce qu’une espèce indigène ?

Une espèce indigène est une espèce existant dans d’autres zones géographiques du globe et qui sont arrivées sur l’île naturellement (sans le recours de l’homme).

Qu’est-ce qu’une espèce endémique ?

Une espèce endémique est une espèce indigène qui a évolué au cours du temps pour devenir une nouvelle espèce n’existant que sur une aire géographique bien définie. C’est le cas de beaucoup d’espèces présentes à La Réunion, elles n’existent que sur notre île.

Qu’est-ce qu’une espèce exotique envahissante(EEE) ?

Une espèce exotique envahissante (EEE) est une espèce introduite par l’homme volontairement ou involontairement sur un territoire hors de son aire de répartition naturelle, et qui menace les écosystèmes, les habitats naturels ou les espèces locales.



Les espèces indigènes et endémiques de La Réunion se sont développées dans un environnement isolé du reste du monde, où il n’y avait ni concurrence, ni prédateur. De ce fait, elles ne possèdent pas de réels mécanismes de défense adaptés aux EEE, se développent et ont un taux de croissance très lent comparé aux espèces qui colonisent les milieux naturels actuellement. Cela entraîne une disparition continue des espèces indigènes et endémiques (végétales et animales).

Pourquoi replanter des espèces indigènes et endémiques ?

Les plantes indigènes et endémiques de La Réunion font partie de l’histoire de notre île, sont utilisées dans de nombreux domaines et reconnues nationalement. De plus, elles constituent un élément indispensable au bon développement de la faune locale.

Les plantes locales sont pour beaucoup médicinales et un certain nombre d’entre elles sont déjà inscrites à la pharmacopée française. Elles sont utilisées pour développer des (nouveaux) médicaments.

Elles sont également très utiles en agroforesterie et dans les champs (fonction de brise-vent, de maintien du sol, mellifères, insecticides naturels contre les parasites, etc.)

L’histoire a prouvé qu’elles avaient de multiples utilisations. Les premiers habitants de l’île, dont les colons et les esclaves ont su tirer avantage des propriétés des plantes indigènes et endémiques (bois de construction, fabrication de cordes, de teinture, d’objets du quotidien par le tressage, cuisine, etc.)

Elles constituent également des habitats naturels, des garde-manger et des sites de reproduction pour l’ensemble des espèces animales indigènes et endémiques de l’île. Certains animaux ne se reproduisent que sur un type de plantes en particulier et ne se nourrissent que d’une espèce bien précise. A l’instar du longicorne bleu (un coléoptère) qui est inféodé aux sapotacées de l’île ou la Salamide d’augustine (un papillon aujourd’hui considéré disparu) qui ne se reproduisait que sur les bois d’orties et dont les chenilles se nourrissaient uniquement de leurs feuilles.

La disparition de la végétation indigène et endémique entraîne la disparition de la faune locale, et cela constitue une réaction en chaîne.

Si certaines plantes disparaissent, certains animaux dépendants exclusivement de ces plantes vont également progressivement disparaître. Or, ces mêmes animaux sont souvent des pollinisateurs et des disséminateurs des graines des plantes. S’ils disparaissent, les plantes ne pourront plus se reproduire et disparaîtront aussi.

- Signaler les nouvelles espèces que l’on voit dans la nature : si vous observez pour la première fois une plante ou un animal inconnu à La Réunion, signalez-le www.especesinvasives.re. Les acteurs de l’environnement pourront alors en être informés et surveiller l’évolution de cette espèce !
- Ne pas prélever et introduire volontairement des plantes en milieu naturel
- Ramener ses déchets, même biodégradables, chez soi et les jeter à la poubelle.